Un des textes de Jean-Claude Martin dans le dossier qui lui est consacré dans le numéro 18 :

" Je regarde passer le ciel. Et même sans vent, sans nuages, le ciel passe. Je ne parle pas ici des passants du ciel : oiseaux, avions,... Je n'évoque pas non plus sa couleur qui, à l'instar de celle d'un tableau, finit inévitablement par passer. J'éviterai même la comparaison avec le fleuve, toujours changeant : on ne se baigne jamais deux fois dans le même ciel, etc. Je ne dirai pas non plus qu'aucun obstacle ne l'arrête et qu'au dessus des plus grands immeubles, des plus hautes montagnes, i l peut passer. Non, regardez-le au dessus de vous, immobile. Etendez-vous sous lui, immobile. Voilà, il passe...."